Troubles non liés à des substances (addictions comportementales)

La Clinique des Portes de l’Eure reçoit des patients présentant des addictions sans substance pour une évaluation voire un traitement des troubles psychologiques associés ainsi que la mise en place d’un projet de soins à la sortie.

Les « addictions sans substance » présentent des conduites et des troubles similaires à ceux des dépendances aux substances : désir compulsif, importance du temps consacré à l’activité et abandon d’autres activités, développement d’une tolérance à l’activité, poursuite du comportement malgré les effets négatifs, syndrome de sevrage, difficultés à contrôler le comportement ou à l’arrêter. Elles peuvent concerner les jeux d’argent et de hasard, internet (jeux vidéo en ligne), le sexe (pornographie sur internet)…

La dépendance au jeu d’argent et de hasard est la principale « addiction sans drogue »

CHIFFRES ET DONNÉES CLÉS

0,4%

de la population française correspond au critère de jeu pathologique

0,9%

de joueurs à problèmes

13%

font partie des joueurs excessifs en grande difficulté avec la pratique du jeu

 

Cependant, depuis quelques années, le phénomène de dépendance aux écrans avec principalement les jeux vidéo en ligne, les jeux d’argent en ligne (paris sportifs, casinos…) et la pornographie sur internet est en très forte augmentation.

Elle est responsable de surendettements, de dépressions, voire d’actes de délinquance.

Les plus addictifs sont les jeux à résultat instantané (machines à sous de casinos, Rapido, cartes à gratter et courses sur écran). Comme pour l’alcool, les personnes ont beaucoup de difficultés à parler de leur problème et à demander de l’aide.

Dans le cas du jeu, ce phénomène est encore aggravé par l’idée qu’un gain miraculeux suffirait à résoudre tous les problèmes de dettes : les joueurs tentent de « se refaire », et mettent longtemps à comprendre que seul l’arrêt du jeu peut leur permettre d’en sortir.

Ces comportements peuvent parfois devenir problématiques et entrainer des difficultés psychologiques et sociales : anxiété, dépression, isolement, difficultés professionnelles ou scolaires…

L’hospitalisation est alors indiquée pour une évaluation psychiatrique afin de repérer une éventuelle pathologie associée pouvant nécessiter l’instauration d’un traitement spécifique.

Les activités thérapeutiques sont proposées en fonction du projet personnalisé. Les entretiens sont quotidiens avec le psychiatre et intégreront les modalités d’accompagnement au changement, les stratégies de prévention de la rechute ainsi que l’élaboration d’un projet de soins à la sortie. Les familles des patients sont informées et impliquées dans les soins si les patients le souhaitent.

Pour en savoir plus :