Il s'agit d'une maladie psychiatrique caractérisée par des troubles récurrents de l’humeur.
La maladie bipolaire était appelée auparavant psychose maniacodépressive. Chez les personnes en souffrant, l’humeur évolue selon deux phases (d’où le terme "bipolaire"), qui surviennent en alternance : la phase maniaque ou hypomaniaque et la phase dépressive. Entre les deux pôles, la personne souffrant de troubles bipolaires, retrouve un état normal que l'on appelle euthymie ou normo thymie. Les personnes bipolaires ont souvent le sentiment d’être capables de tout, jouissent d'une énergie débordante et ont la conviction que rien ne peut les arrêter.
La phase maniaque : il s'agit d'une phase d'excitation pathologique, le sujet qui en souffre est hyperactif et euphorique, inhabituellement volubile et fait de multiples projets et peut présenter plusieurs roubles comportementaux, perdre toute inhibition ou engager des dépenses inconsidérées.
La phase dépressive est le miroir de la phase maniaque : le sujet présente des signes de profonde tristesse, il est ralenti et n’a goût à rien, parfois il veut mourir. Les formes les plus sévères sont qualifiées de « mélancoliques ». Le danger principal de cette maladie est le risque de suicide.
On ne guérit pas d’un trouble bipolaire : c’est une maladie chronique, c’est à dire de longue durée, évolutive, associée souvent à une invalidité et à la menace de complications graves.
Il faut en moyenne 10 à 12 ans pour que les troubles bipolaires soient diagnostiqués en France. On estime que 40 % des dépressifs sont en réalité des bipolaires.
Les troubles bipolaires s'accompagnent aussi de comorbidités importantes, c'est-à-dire qu'ils sont souvent associés à d'autres troubles tels que la consommation d'alcool et de toxiques, de troubles paniques, de trouble obsessionnel compulsif, de troubles des conduites alimentaires, troubles de la personnalité, surpoids et obésité, diabète, maladies cardiovasculaires. Il est donc très important de dépister cette comorbidité et de la traiter conjointement au trouble bipolaire.
La journée mondiale dédiée aux troubles bipolaires a lieu chaque année le 30 mars pour faire connaître ce trouble qui est encore perçue comme taboue par les personnes atteintes. Elles ont encore du mal à avouer à leurs proches qu’elles ressentent des émotions démesurées.
CHIFFRES ET DONNÉES CLÉS
de la population mondiale souffre d'un trouble bipolaire soit 60 M. de personnes dans le monde
de personnes en France souffre d'un trouble bipolaire
des dépressifs pourraient en réalité souffrir de bipolarité sans être diagnostiqués
Au quotidien, des symptômes invalidants
La bipolarité est une maladie contraignante, affectant la vie quotidienne. Elle peut concerner différents domaines comme les facultés cognitives - en perturbant la mémoire, l’attention ou encore les fonctions exécutives des malades - le sommeil - une insomnie sans fatigue peut être le signe d’un épisode maniaque - ou encore se manifester à travers une fatigue excessive. Elle se caractérise également par l’impossibilité de pouvoir gérer ses émotions, et cette hyperréactivité émotionnelle s’incarne dans des comportements irritables, colériques. Elle peut aussi donner lieu à des troubles anxieux.
LES CAUSES
Les troubles bipolaires sont des maladies psychiatriques à hérédité complexe, c’est-à-dire qu’ils mêlent facteurs génétiques et facteurs environnementaux. Si la génétique pèse pour 60 % dans l’origine des troubles, ceux-ci ne se déclenchent qu’en interaction avec un ou plusieurs facteurs environnementaux.
Les troubles bipolaires peuvent survenir chez n’importe quel individu. Il existe cependant une forte vulnérabilité génétique chez les patients concernés, comme l’ont démontré les études menées. Ainsi, le risque de développer des troubles bipolaires s’élève à 10 % environ pour un enfant dont l’un des parents souffre de la maladie. Si les deux parents sont touchés, ce risque se hisse à 30 %.
Les troubles bipolaires sont très handicapants mais les traitements existent. Ils sont efficaces pour en atténuer les symptômes et rendre le quotidien du patient plus supportable. Pour autant, les traitements actuels permettent de réduire très fortement les symptômes de la maladie. Plus le trouble est diagnostiqué tôt, plus les chances de rétablissement sont élevées.
Pour les patients qui sont sous traitement, les familles doivent veiller à les aider à prendre leurs médicaments d’une manière régulière afin d’éviter l’aggravation de la maladie. La bonne observance du traitement est importante. Il faut consulter son psychiatre en cas d’aggravation des troubles psychiques même en dehors des visites régulières.
Pour en savoir plus :https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/trouble-bipolaire/comprendre-troubles-bipolaires
https://www.fondation-fondamental.org/troubles-bipolaires-et-covid19
https://www.troubles-bipolaires.com/covid-19-troubles-bipolaires/
https://www.santementale.fr/actualites/troubles-bipolaires-et-covid19.html
https://www.psycom.org/comprendre/la-sante-mentale/les-troubles-psy/troubles-bipolaires/