BURN-OUT : QU'EST-CE QUE C'EST ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) caractérise le burn-out comme un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ; l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) décrit le syndrome d’épuisement professionnel comme un ensemble de réactions consécutives à des situations de stress professionnel chronique.
Décrit dès les années 1970 dans un contexte d’évolution du monde du travail et de changements sociaux, le terme de burn-out décrivait un état de « fatigue extrême, ainsi qu’une perte de passion et d’idéalisme pour son travail », en particulier chez les professionnels « au service des personnes » 1,2, ou encore « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel» 3.
CHIFFRES ET DONNÉES CLÉS
de la population active atteinte d'un burn-out soit 490 000 cas/an
femmes en souffrance psychique
du budget AT/maladies professionnelles de la Sécurité sociale
LES SYMPTÔMES
Le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out : un processus progressif qui commence lorsque les contraintes, en particulier professionnelles, sont excessives et prolongées, et entrainent un stress chronique.
Le sujet ainsi exposé peut connaître une situation de déséquilibre important entre les ressources qu’il mobilise pour accomplir son travail (moyens mis en œuvre, représentation des valeurs de son métier, possibilité de trouver du soutien, de la reconnaissance), et les exigences auxquelles il doit faire face. Cela peut retentir sur sa santé et compromettre son engagement professionnel.
Le concept de syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out, même s’il ne constitue pas un diagnostic clinique à part entière dans les classifications médicales de référence comme le DSM-V (ses symptômes et ses causes n’étant pas suffisamment établis), est défini comme un ensemble de signes cliniques, et fait l’objet d’une attention particulière (OMS, Syndrome d’épuisement, 1998).
Certains facteurs de risque professionnels et certains déterminants individuels seraient plus associés au burn-out. Parmi les facteurs de risque professionnels, les études identifient principalement une charge quantitative et qualitative élevée et prolongée de travail, la présence de conflits de valeur, un manque de ressources (soutien social de la hiérarchie et des collègues), d’autonomie, de reconnaissance, d’équité ou de sécurité 4. Parmi les déterminants individuels, on retrouve principalement l’engagement fort dans le travail, le caractère consciencieux (organisé, persévérant, méticuleux), ainsi que la tendance à percevoir les événements comme pénibles ou problématiques 5.
La dépression et le burn-out paraissent, d’après les études, des entités séparées mêmes si elles partagent des caractéristiques communes, tant par les symptômes présentés que par leurs conséquences fonctionnelles ; elles peuvent coexister, et évoluer l’une vers l’autre 6-8. Les troubles anxieux et burn-out partageraient aussi une symptomatologie commune 4.
Nous mettons, à la Clinique des Portes de l’Eure, l’accent sur la nécessité, en pareille situation, de rompre avec l’environnement habituel et les stimulations stressantes. Le cadre de notre établissement s’y prête parfaitement avec la quiétude et les soins nécessaires au repos, à une prise de distance et à une réflexion. La prise en charge psychiatrique est ajustée de façon individuelle et en fonction des troubles éventuellement associés (dépression, troubles du sommeil, addictions, troubles anxieux).
Un travail psychologique est effectué au cours d'entretiens quotidiens et de réunions d’information.
Pour en savoir plus :https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/