Psychotraumatisme et stress post-traumatique

L’ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE EST UNE PATHOLOGIE FAISANT PARTIE DES TROUBLES ANXIEUX

Elle est caractérisée par l’exposition à un évènement traumatique directement (agression, accident…) ou indirectement (proche ayant été exposé à un évènement traumatique).

Les symptômes peuvent se manifester immédiatement ou longtemps après l’évènement traumatique ; parfois plusieurs années. Les symptômes présentés sont essentiellement des troubles du sommeil, des cauchemars, des images flashs de l’évènement, un évitement de certaines activités ou lieux en lien avec l’évènement. Toute personne exposée à un évènement traumatique peut développer ces symptômes.

LES TRAUMATISMES NON TRAITÉS PEUVENT FAVORISER L’APPARITION DE DÉPRESSIONS, D’ADDICTIONS, DE DIFFICULTÉS RELATIONNELLES

Il existe aujourd’hui des prises en charge médicamenteuses et en psychothérapie. La technique de psychothérapie ayant à ce jour montré le plus d’efficacité dans cette pathologie est l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing). Il s’agit d’une technique centrée sur la personne et permettant de retraiter l’information bloquée dans un réseau de mémoire traumatique.

Quelques chiffres

  • 5 à 6 % des hommes
  • 10 à 14% des femmes souffraient d’ESPT (selon l’Institut de Veille Sanitaire, estimation 2004 aux États-Unis)
  • 3 % de la population globale serait concernée en Europe
  • 7 % de prévalence instantanée d’un ESPT en France (selon une enquête Santé mentale menée entre 1999 et 2003)

La prévalence peut devenir très importante au sein des populations impliquées dans des événements catastrophiques et peut concerner 25 à 75 % des victimes directes, au cours de l’année qui suit l’événement, et 5 à 40 % des membres des équipes de secours intervenus dans l’action traumatisante.

Cette prévalence élevée peut persister longtemps après l’événement. Ainsi, 12,4 % des membres des équipes de secours intervenus sur le site du World Trade Center et 15 % des survivants qui ont évacué la tour souffrent d’ESTP.

Les personnes accidentées de la route représentent aussi une population à risque : sur les 43 853 victimes blessées en 2010, entre 23 % et 35 % seraient susceptibles de développer un ESPT entre un et trois mois après l’accident.

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